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De Andreï Makine à Atiq Rahimi et Agota Kristof, la littérature française compte de nombreux auteurs d’origine étrangère. Ces derniers ont décidé d’adopter la langue française comme langue d’écriture. Certains ont appris la langue à cause du passé colonial de leur pays. D’autres maîtrisent la langue de Molière à cause d’un exil forcé pour des raisons politiques. Si les artistes cités sont bien connus du public, d’autres souffrent d’un manque de reconnaissance. Découvrons ces grands auteurs français peu ou pas connus en France.

Anna Moï : une romancière vietnamienne

Anna Moï est une écrivaine d’origine vietnamienne née à Saïgon en 1955. L’auteure est issue d’une famille aisée puisque sa mère est enseignante tandis que son père est un officier. Ce dernier écrit quelques articles pour une presse locale.

Elle commence sa scolarisation dans une école francophone en raison du passé colonial du pays. Après l’obtention de son bac, Anna Moï décide de s’installer à Paris pour poursuivre ses études en histoire à Nanterre.

Dans les années 90, elle revient à Saïgon et commence à écrire des articles dans la langue de Molière. Ces derniers traitent essentiellement de la culture vietnamienne. Elle poursuit ensuite par l’écriture de romans.

Dans une interview, elle déclare que le choix du français se justifie par les contraintes imposées par sa langue natale. Il serait difficile d’écrire un roman en vietnamien puisque les sujets « vous » et « tu » n’existent pas.

Milan Kundera : un militant politique d’origine tchèque

Kundera est un écrivain d’origine tchèque issue d’une famille où la culture et l’art prédominent. Il effectue des études de cinéma et de littérature. Ensuite, il commence à publier ses écrits en langue tchèque.

Cependant, il décide d’adopter le français comme langue d’écriture en signe de protestation. En effet, il est totalement contre le pacte de Varsovie. Les opposants sont censurés en Tchécoslovaquie.

Il décide alors de quitter son pays natal et d’écrire définitivement en Français en signe de rupture. Ses écrits les plus connus sont L’insoutenable et L’immortalité. Il publie son premier roman en 1995 avec La lenteur.

Ahmadou Kourouma : un écrivain ivoirien

Ahmadou Kourouma est né en 1927. D’origine ivoirienne, l’écrivain se distingue par son premier œuvre en français Les Soleils des indépendances. Le livre dépeint avec un regard critique les gouvernements qui dirigent son pays après la colonisation. Cet ouvrage a fait de lui l’un des plus grands écrivains africains de son époque.

Durant toute sa vie, Ahmadou Kourouma pose un regard critique sur l’Afrique postcoloniale entre anarchie, corruption, tyrannie et pauvreté. Son troisième roman, en français, En attendant le vote des bêtes sauvages, témoigne de ses convictions.

En 2000, il reçoit le prix Renaudot grâce à son livre, Allah n’est pas obligé. Le roman retrace l’histoire d’un orphelin qui devient ensuite un soldat.

Kateb Yacine : un écrivain algérien

Kateb Yacine est un écrivain en langue française né à Constantine. L’algérien est très engagé politiquement dans le parti communiste. Son œuvre Nedjma fait partie du classique de la littérature algérienne.

Ses œuvres se distinguent par la description crue de la violence et de la rupture. Après sa mort en 1989, l’auteur intègre le programme de la Comédie française.

Assia Djebar

Assia Djebar est une auteure d’expression française née à Cherchell. On lui doit plusieurs essais et pièces de théâtre. Cependant, l’écrivaine se fait connaître grâce à ses projets dans le cinéma. Ses œuvres mettent en avant la violence et l’émancipation des femmes en Algérie.

Elle fait partie des figures importantes de la littérature maghrébine. En 2005, l’Académie française lui décerne de nombreux prix pour ses ouvrages tels que Les enfants du Nouveau Monde et Nulle part dans la maison de mon père.

Aminata Sow Fall

Aminata Sow Fall est une écrivaine sénégalaise connue dans la littérature francophone africaine. Ses œuvres se concentrent surtout sur l’idéologie patriarcale et l’hypocrisie qui règne dans la société sénégalaise.

Elle a reçu le Grand Prix littéraire d’Afrique Noire grâce à son roman La Grève des battus ou les déchets humains.

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